LES ANECDOTES  données par   Yves  LAVIGNE

Histoires d’AÏN SEYNOUR année  50

 

Youness  l’homme du DR Mougeot :il venait faire du jardinage chez nous ,la paie encaissée ;il  allait acheter sa bouteille de vin à l épicerie Sultana -;habitant à la sortie  du village en direction de Souk Ahras ;ne pouvant parfois atteindre sa maison ;il commençait sa nuit  au cimetière   au milieu des tombes

 

Tous les soirs vers 17 heures une traction  arrivait ;ses occupants un homme et  une femme cigarette au bec ;montaient les escaliers du café de 2 veilles sœurs Rose et Thérèse .un militaire sortait du café me demanda  des renseignements sur ces deux personnes :je lui indiquais  qu’ils étaient frère et sœurs ;le militaire incrédule me dit…… la blonde fume comme un pompier ;boit comme un trou et pisse debout comme les hommes …

 

 La fontaine  d’eau gazeuse avant 1954 était un lieu  de rencontre. et de pique nique. Les samedis soirs ; mes parents et leur amis racontaient des histoires Bonoises ; nous les enfants on jouaient   à se lancer de l’eau et nous attendions  les desserts confectionnés par Mne Dimich (ses mille feuilles)  et la tarte aux citrons de ma mère

 

 Pendant les grandes vacances avec mon cousin Henri ; on attendaient 16h30 pour retrouver d ‘autres enfants de notre  age …les petits cheminots enfants  des employés des chemins de fer Algériens ils venaient  jouer à la fontaine  et s’amuser dans le champ de mon oncle Vincent ; j’attendais les jours de fête qui se passaient à la colonie   à passer des heures sur leur grand toboggan

 

Un après midi avec mon cousin Henri  nous sommes chez sa tante Emilienne ;elle habitait en haut du village nous avons rencontrés Mr  Millet  et sa nièce Paulette qui sortaient de leur jardin ;les paniers remplis de fruits et de légumes ; Paulette  nous offrit  du raisin blanc Mr Millet racontait toujours des histoires de la guerre 14/18 ;qu’il avait fait avec mon grand père Lavigne adjudant à cette époque ;que je n’ai jamais eu la chance de connaître ;il avait ramené un fusil de marque Mauser pris à un Allemand

Je rendais souvent chez Paulette pour lui rendre service ; elle avait toujours quelque chose à offrir

Plus haut à mi chemin ;une porte grince et s’ouvre ;une meute de chiens se précipitent sur nous  suivis par une dame d’un certain age ;voûtée ;cheveux longs  et grisonnants    madame Bourcier   qui avait épousée un notable de SOUK AHRAS après la mort  de sa première femme après la mort de son mari ;elle a quelques difficultés à gérer  le patrimoine  légué   par son mari… son entourage  profite de sa générosité  elle se retira dans sa maison à AÏN SEYNOUR  avec ses souvenirs   son jardin rempli de légumes  et de fruits et même un plan de réglisse ;que je mâchais   sa chambre gardée t par une multitude de chiens cachés au dessous  du lit ;sa salle à manger garnie de meubles ornés de dorures ;une grande vitrine remplie de faïences bleue et d’argenterie ;sur les murs des grandes tableaux  aux encadrements dorés  souvent dans cette salle des jeunes soldats savouraient  un bon repas préparée par la mère BOURCIER    toujours généreuse

 

Les  années   60

 

Un après midi rentrant au village  quelques Kms  avant  AÏN SEYNOUR   j’aperçois sur les hauteurs ;dans les chemins de terre des jeeps :un soldat  servant  une mitrailleuse  montée sur un camion ;d’autres cachées derrière des buissons et allongés dans les fossés en bordure de la route ;;une jeep avec un fusil mitrailleur  nous barre la route ;un gradé s’avance   vers nous  c’est l un des lieutenants du commando  44 d’AÏN SEYNOUR   il demande si des camions militaire se dirigent vers le village notre réponse est négative … pourquoi tout ce déploiement de troupes  , ? le bruit court  que des militaires de SOUK AHRAS  viennent nous arrêter  arrivés au village  une certaine effervescence règne ;la nuit arrivent ;les civils se mettent à l « écoute de la radio   :plus tard dans la nuit le commando regagne son cantonnement  au petit cheminot      quelque mois plus tard  le commando 44 sera dissout    dans ce commando ;il y avait un sergent chef mon idole comme Johnny aux années 60 …. ;le sergent le plus médaillé de France ;il venait à la maison ;il nous racontait son engagement dans la légion l à 18 ans pour  la France son périple en Indochine ;il avait ;de sa dernière embuscade il avait encore des traces au bout de ses doigts une balle avait trouée son paquet de cigarettes qui se trouvait dans une boite en métal …la balle déviée  par le métal lui a sauvé  la vie